Le canon de 88 mm désigne communément deux pièces d’artillerie terrestre allemande de la Seconde Guerre mondiale qui ont marqué les esprits, en particulier chez les tankistes1. Elles équipèrent toutes deux des blindés allemands dans la deuxième moitié de la guerre, dont le Tiger.
La première, le Flak 18 et ses variantes, est une pièce à vocation antiaérienne d’une grande polyvalence : en effet, ce canon s’avère efficace dans l’utilisation antichar. Produite en grand nombre, c’est cette pièce qui sera à l’origine de la réputation du « 88 ».
La seconde, le Pak 43/1 et ses variantes (dont la version KwK43, dédiée au montage sur véhicule et qui équipa les puissants Tiger II), apparaît en 1943 et est une pièce à vocation antichar, où elle est encore plus performante, mais n’est pas conçue pour tirer sur des avions. De fait, moins polyvalente et arrivée plus tard, elle fut bien moins produite que les pièces 8,8 cm Flak.
Ces deux pièces se sont fait remarquer par leur puissance de feu, leur cadence de tir élevée, la grande capacité de pénétration de leurs obus,
ces qualités étant soulignées par leur précision remarquable pour l’époque. Elles sont si performantes dans leur utilisation terrestre qu’elles sont souvent confondues et nommées communément « 88 » par leurs adversaires, alors que les Allemands les appelaient plutôt « acht acht » (huit-huit).
Un autre canon de 88 mm, le canon de marine de 88 mm, était utilisé sur certains U-boot. Ses munitions étaient différentes de celles des pièces de 88 mm terrestres décrites ci-dessus.
Données extraites de Wikipédia